Par un communiqué en date du mardi 1er avril, la Cour d’appel de Paris a informé avoir été saisie de trois appels de la décision du Tribunal correctionnel condamnant Marine Le Pen à une peine de quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans fermes, aménageables avec un bracelet électronique, à 100 000 euros d’amende, et à cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du RN.

La Cour d’appel de Paris a, par ailleurs, annoncé un examen du dossier permettant « de rendre une décision à l’été 2026 ».

En réaction à cette annonce, l’avocat de Marine Le Pen a estimé que cet aménagement du calendrier judiciaire constitue un « désaveu sur la première décision » puisque cette dernière est « tellement difficilement défendable [et] disproportionnée que l’institution judiciaire éprouve le besoin de tenter de réparer en obtenant un audiencement absolument hors normes ».

Rappelant que « le propre de l’appel, qui est un droit, est de recommencer à zéro l’examen de l’affaire », Marie-Suzanne Le Quéau, procureure générale près la Cour d’appel de Paris, est revenue, mercredi 2 avril, sur les propos de l’avocat de la cheffe de file du RN.

Elle précise ainsi que l’accélération du calendrier du procès en appel de Marine Le Pen ne représente en aucun cas un « désaveu » et avoue que la Cour d’appel de Paris, « habituée à prendre un compte un certain nombre de paramètres et obligée d’anticiper », se penche depuis plusieurs mois sur le calendrier 2026.

La procureure générale a, en outre, fait savoir qu’elle souhaite « que les magistrats qui seront appelés à rendre leur décision dans cette affaire puissent le faire avec la sérénité nécessaire au terme d’un débat contradictoire », justifiant ainsi l’aménagement du calendrier de la Cour d’appel.