Après plusieurs semaines de mobilisation contre la vie chère sur l’île, un accord État-Collectivité Territoriale de la Martinique a été signé le mercredi 16 octobre.

Initiée par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC), le mouvement a mobilisé toute l’île, sur laquelle les produits alimentaires sont en moyenne 40 % plus chers que dans l’Hexagone selon l’Insee. Après une revendication exprimée au 1er juillet d’aligner les prix martiniquais sur ceux de l’Hexagone, la mobilisation a débuté au 1er septembre, suivie de plusieurs nuits de violences.

Mercredi 16 octobre, un protocole d’objectifs et de moyens de lutte contre la vie chère a été signé par l’État, la Collectivité Territoriale de la Martinique, les parlementaires, l’observatoire des prix, les socioprofessionnels et les représentants du monde économique. Ce protocole a pour objectifs de faire baisser les prix des produits alimentaires, d’augmenter la transparence et renforcer les contrôles dans la constitution des prix et de doper la production alimentaire locale ainsi que le développement économique de la Martinique. L’objectif est clair : procéder à une réduction de 20 % en moyenne des prix de vente actuellement pratiqués sur les produits les plus consommés en Martinique.

Les signataires se sont engagés à poursuivre plusieurs mesures :

  • Porter à taux nul la TVA et l’octroi de mer, permettant des baisses fiscales ;
  • Mettre en place, grâce aux contributions d’acteurs privés, un mécanisme de compensation des frais d’approche pour renforcer la continuité territoriale ;
  • Améliorer la transparence autour de la formation des prix ;
  • Favoriser l’autonomie alimentaire et soutenir la production locale.

Cette dernière ambition fera l’objet d’une expérimentation de trois ans portant sur une mesure de soutien à l’agriculture locale, financée par l’État à hauteur de 2 millions d’euros dès 2025.