Jugé pour s’être introduit sans autorisation dans la résidence préfectorale le 11 novembre 2024, Rodrigue Petitot, meneur du mouvement contre la vie chère à la Martinique, a été condamné à un an de prison avec sursis et a écopé d’une amende de 500 euros, notamment pour des « menaces et actes d’intimidation » envers le préfet, Jean-Christophe Bouvier.

Le Tribunal correctionnel de Fort-de-France a, ce vendredi 24 janvier, estimé que les faits reprochés ne s’apparentaient pas à une action militante : Rodrigue Petitot s’était introduit, avec trois autres militants, dans le domicile privé du préfet, ce qui « ne constitue pas un mode de revendication acceptable », bien qu’une partie des faits s’inscrive « dans le cadre d’une action militante » et soit d’une « gravité modérée ».

Les juges ont ainsi tenu à ne pas banaliser ce mode d’action. En plus de cette peine, le leader du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) avait été condamné à dix mois de prison ferme aménageable en décembre pour intimidation envers les maires de l’île.