Dans une interview accordée au Figaro et publiée jeudi 20 février, le ministre de la Justice Gérald Darmanin détaille le dispositif carcéral qu’il souhaite mettre en œuvre à partir du 31 juillet à destination des narcotrafiquants les plus dangereux.

Faisant de la lutte contre le narcotrafic sa priorité, le garde des Sceaux a annoncé vouloir mettre à l’isolement dans cette « prison de haute sécurité » les 100 plus grands narcotrafiquants écroués, afin de les « couper du monde ».

Dans cette même logique, l’accès au téléphone sera strictement réduit à « trois fois deux heures par semaine », l’accès aux unités de vie familiale supprimé et la visioconférence généralisée, afin d’éviter les sorties.

Les premiers transferts étant prévus « dès la fin mars », les détenus condamnés définitivement ou en détention provisoire seront placés dans ces établissements ultra-sécurisés pour une durée de «quatre ans renouvelables, par décision ministérielle».

Le garde des Sceaux a annoncé vouloir, d’ici 2027, pérenniser ce modèle d’établissements pénitentiaires « totalement inviolables », susceptibles d’accueillir « 600 à 700 » détenus.

Si Gérald Darmanin a précisé ne pas avoir « besoin de loi » pour instaurer ce strict régime carcéral, cette ambition fera tout de même « l’objet d’amendements gouvernementaux » dans le cadre de la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic, adoptée au Sénat le 4 février dernier, et qui devrait être examinée par l’Assemblée nationale à partir du 17 mars.