Le groupuscule d’extrême-droite Division Martel dissous en Conseil des ministres
Le Conseil des ministres a décrété, ce mercredi 6 décembre, la dissolution du groupement de fait « Division Martel », qui tire son nom de la bataille de 732 au cours de laquelle Charles Martel a mis fin à l’invasion arabe. Selon le décret de dissolution, publié par Gérald Darmanin sur son compte X (ex-Twitter), ce groupuscule promeut le « recours à la violence pour favoriser l’avènement d’une suprématie nationaliste et xénophobe » et incite ses membres au « combat contre les antifas et les personnes issues de l’immigration ou présumées musulmanes ».
Initialement connue sous le nom « Légionnaires Paris », la Division Martel s’est constituée au second semestre 2022 et compte une trentaine de membres. Outre plusieurs actions violentes revendiquées sur leurs canaux Telegram, ses membres se sont fait connaître pour un projet de violences contre des supporters d’origine maghrébine en marge de la demi-finale du mondial de football, opposant la France au Maroc, le 14 décembre 2022.
La proposition de dissolution avait été annoncée par Gérald Darmanin après l’expédition punitive organisée par des dizaines de membres de l’ultra-droite, le 25 novembre, dans le quartier de La Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme), d’où seraient issus les responsables de la mort de Thomas P., poignardé à Crépol (Drôme) dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre. Un des membres de la Division Martel « est soupçonné d’avoir participé à la coordination sur place de cette action », précise le décret de dissolution.