La Lituanie annonce quitter la convention internationale interdisant les bombes à sous-munitions
Ce jeudi 6 mars, le vice-ministre de la défense lituanien Karolis Aleksa a annoncé que le pays balte se retirait de la convention internationale interdisant les bombes à sous-munitions, évoquant ses préoccupations en matière de sécurité liées à la Russie voisine.
En effet, Karolis Aleksa a déclaré que la Lituanie devait agir « pour assurer une dissuasion et une défense efficaces », face à une Russie utilisant « tous les moyens disponibles dans une guerre conventionnelle ».
Signée en 2008, ratifiée par 112 États et entrée en vigueur en 2010, la convention dite d’Oslo interdit l’utilisation, le transfert, la production et le stockage des bombes à sous-munitions. Le Parlement lituanien ayant approuvé le retrait du pays de la convention en juillet 2024, la Lituanie est ainsi devenue le premier pays européen à quitter un accord international de réglementation des armements.
Les associations et organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont d’ores-et-déjà jugé cette décision « désastreuse » et « alarmante » pour les vies des civils, qui se retrouvent menacées par ce retrait de la convention. L’ONG Handicap International a, de son côté, demandé à Vilnius de reconsidérer sa décision.
Cependant, le ministère de la défense lituanien ainsi que les formes armées n’excluent pas non plus de quitter la convention d’Ottawa (1997) interdisant les mines antipersonnel. Le gouvernement a suspendu sa décision à cet égard.