États-Unis: le droit à l’IVG garanti dans sept des dix États soumis à un référendum
Les Américains ont élu mardi 5 novembre Donald Trump à la présidence des États-Unis. Ils votaient également pour 34 sénateurs et l’ensemble des 435 sièges de la Chambre des représentants. Dans dix États, des référendums sur des questions relatives au droit à l’avortement ont également été organisés.
Suite à la décision de la Cour suprême Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization de juin 2022, revenant sur le précédent historique Roe v. Wade de 1973 garantissant, dans la Constitution des États-Unis, un droit à l’avortement, des référendums ont été organisés dans une dizaine d’États pour que les Américains se prononcent sur sa réglementation.
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Ainsi, le Montana, l’Arizona, le Missouri, le Colorado, la Floride, le Maryland, le Nevada, l’État de New York et le Dakota du Sud se sont prononcés pour ou contre l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution de l’État.
Au Nebraska, les électeurs devaient se prononcer sur deux propositions : faut-il inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution ? Et faut-il maintenir l’interdiction de l’avortement à partir du deuxième trimestre de grossesse ? Si les électeurs ont rejeté la protection constitutionnelle du droit à l’IVG, ils ont maintenu l’interdiction de l’avortement au cours des deuxième et troisième trimestres, sauf en cas d’urgence médicale, d’agression sexuelle ou d’inceste.
Les États démocrates de New York (61,8 %), du Colorado (61,5 %) et du Maryland (74,1 %) ont voté pour l’inscription de ce droit dans la Constitution, tout comme l’Arizona (61,4 %), le Missouri (51,6 %), le Montana (57,2 %) ainsi que le Nevada (63,8 %).
Les États du Dakota du Sud (58,6 %) et de Floride (57,1 %) ont rejeté ces mesures. À noter qu’en Floride, une majorité de 60 % était requise dans cet État.