Ce lundi 24 février s’ouvre le procès de Joël Le Scouarnec devant la Cour criminelle du Morbihan pour viols et agressions sexuelles sur 299 victimes âgées en moyenne de 11 ans au moment des faits, entre 1989 et 2014. Ce procès « hors norme » durera 4 mois.

Le chirurgien à la retraite, âgé de 74 ans, est déjà condamné en novembre 2005 à quatre mois de prison avec sursis pour détention et importation d’images pornographiques. Sa condamnation ne l’empêche pas de rejoindre l’hôpital public de Quimperlé, et d’y être titularisé le 1^er août 2006.

En décembre 2020, Joël Le Scouarnec est de nouveau condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour viols aggravés sur une enfant de 6 ans, deux de ses nièces et une patiente.

C’est au moment de la perquisition ordonnée dans le cadre de cette procédure judiciaire que les enquêteurs découvrent les nombreux éléments, notamment ses journaux intimes, qui motiveront la mise en examen de Joël Le Scouarnec en octobre 2020 pour des faits concernant 312 anciens patients et patientes.

Pour rappel, défini à l’article 222-23 du Code pénal comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise », le viol est, « lorsqu’il est commis sur un mineur de quinze ans », puni de vingt ans de réclusion criminelle, conformément à l’article 222-24 de ce même code.