Si en France, l’article 222-23 du code pénal définit le viol comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise », la Suède a intégré la notion de consentement dans sa définition du viol.

En effet, en Suède, une loi adoptée le 23 mai 2018, impulsée par le mouvement « #MeToo », a élargi la définition du viol en le qualifiant de « tout acte sexuel sans accord explicite », plaçant ainsi la notion de consentement au cœur de la caractérisation du viol.

Avec cette loi, l’idée de consentement implicite a été balayée. Depuis son entrée en vigueur en juillet 2018, le consentement doit être exprimé de manière verbale ou physique et doit pouvoir être prouvé. Sans preuve de consentement, le viol peut être caractérisé et est passible de trois à six ans de prison. En cas de circonstances aggravantes, la peine peut aller jusqu’à 10 ans.

En parallèle de cette définition renforcée du viol, basée sur l’absence de consentement, ont vu le jour les crimes de viol par négligence et d’abus sexuel par négligence, visant les situations dans lesquelles l’auteur du crime n’avait pas d’intention de le commettre.

En conséquence de cette nouvelle législation, le nombre de condamnations pour viol a augmenté de 75 % selon un bilan établi en 2020 par le Conseil national suédois pour la prévention de la criminalité.

La Suède n’est pas le seul pays à faire du consentement l’élément constitutif de la définition du viol : le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et Chypre ont également intégré la notion de consentement dans la caractérisation du crime.

L’enquête pour viol présumé à Stockholm, dans laquelle Kylian Mbappé serait impliqué selon certains médias, a été confirmée par la procureure suédoise Marina Chirakova, qui n’a toutefois cité aucun nom.