Déjà approuvée en juillet 2023 par la Chambre des députés, une proposition de loi visant à criminaliser la gestation pour autrui (GPA), issue du parti d’extrême-droite de Giorgia Meloni, est examinée ce mercredi 16 octobre par le Sénat italien.

La gestation pour autrui n’est pas permise par le droit italien : il est interdit d’avoir recours à une mère porteuse ou d’en être une. Cette interdiction, qui se limite aujourd’hui au sol italien, risque d’être étendue. En effet, cette proposition de loi vise à faire de la GPA un « crime universel », rendant impossible le recours à la GPA, même dans les États où cette dernière est encadrée juridiquement (Royaume-Uni, Grèce, Roumanie ou États-Unis entre autres).

En conséquence, les nationaux italiens revenant sur le territoire national avec un enfant né d’une gestation pour autrui risqueront une peine allant de trois mois à deux ans d’emprisonnement et de 600 000 à un million d’euros d’amende. Ne pouvant légiférer au-delà des frontières italiennes, le Parlement italien, porté par l’extrême-droite de Giorgia Meloni, cherche ici à dissuader à coups de peines lourdes, le recours à cette pratique perçue comme une « location d’utérus » et qualifiée d’« inhumaine et honteuse » par la présidente du Conseil.