La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté, mardi 28 octobre, le recours introduit contre la Norvège à la suite de la délivrance, en 2016, de licences d’exploration pétrolière dans l’Arctique.

Les juges ont estimé qu’aucune atteinte n’avait été portée à l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, relatif au respect de la vie privée et familiale. 

La Cour a également jugé qu’il n’était « pas nécessaire » d’examiner le grief fondé sur l’article 2 (droit à la vie).

Saisie par six jeunes militants norvégiens ainsi que par les antennes locales de Greenpeace et des Jeunes amis de la Terre, la Cour examinait un recours dans lequel les requérants soutenaient que l’État n’avait pas évalué l’impact environnemental de ces permis ni les « effets potentiels de l’extraction pétrolière sur les obligations de la Norvège en matière d’atténuation du changement climatique ».

La Cour a reconnu que « l’évaluation des incidences réalisée lors des processus ayant abouti à la décision de 2016 n’était pas réellement exhaustive ».

Toutefois, pour la CEDH, la Norvège n’a pas manqué à son « obligation de protéger effectivement les individus contre les effets néfastes graves du changement climatique ». Le ministre norvégien de l’Énergie, Terje Aasland, a salué cette décision qui « établit clairement que nous ne violons pas les droits de l’homme ».

Retrouvez l’arrêt de la CEDH n° 34068/21 ici.