Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de l’allocution d’Emmanuel Macron
Mercredi 5 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé au-sujet de la guerre en Ukraine et des tensions qui en découlent sur l’ensemble du continent européen.
Évoquant une « menace russe [qui] touche tous les pays d’Europe », Emmanuel Macron a déploré le recul de l’engagement des États-Unis pour la paix et la stabilité en Europe. En conséquence de ce constat, le président français a affirmé ne pas vouloir « rester spectateur » du conflit russo-ukrainien.
Rejetant les positions américaines ouvertes à un cessez-le-feu en l’état des conquêtes territoriales russes, Emmanuel Macron a assuré que la paix en Ukraine ne pourra pas être « à n’importe quel prix », refusant la capitulation ou l’effondrement de Kiev.
Le président de la République a également évoqué l’élargissement à l’Europe de la dissuasion nucléaire française. Rappelant que la décision de recourir à l’arme nucléaire « a toujours été et restera entre les mains du président de la République » Emmanuel Macron a indiqué avoir « décidé d’ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen »
Pour soutenir l’Ukraine, le chef d’État a promis des « investissements supplémentaires et nouveaux choix budgétaires indispensables », sans pour autant augmenter l’imposition. Ainsi, le budget des Armées aura, entre 2017 et 2030, doublé, atteignant près de 70 milliards d’euros.
En outre, Emmanuel Macron n’a pas exclu l’idée d’un déploiement de forces européennes sur le territoire ukrainien, une fois la paix civile revenue, afin d’y garantir la stabilité. Cette question sera discutée à l’occasion d’une réunion des chefs d’état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine, qui se tiendra à Paris la semaine prochaine.
Retrouvez l’allocution du Président de la République, ainsi que la retranscription ici.