Par une lettre de l’ambassade des États-Unis reçue le vendredi 28 mars, les entreprises françaises se sont vues enjoindre de renoncer à leur politique de discrimination positive.

Également envoyé aux entreprises européennes, de la Belgique à l’Italie en passant par l’Espagne et les pays de l’Est, le courrier vise à s’assurer que « les fournisseurs et prestataires » du gouvernement américain « n’opèrent aucun programme faisant la promotion de la diversité, de l’équité et de l’inclusion ».

L’administration Trump a, en effet, fait savoir aux entreprises européennes que le décret visant à mettre un terme à la discrimination illégale et à rétablir la méritocratie, en date du mardi 21 janvier, ayant mis un terme outre-Atlantique aux programmes dits « DEI » (pour « diversité, équité, inclusion »), s’appliquait également à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement étatsunien.

En réaction à ce courrier, le ministère du Commerce extérieur français a dénoncé, samedi 29 mars, des « ingérences américaines dans les politiques d’inclusion des entreprises françaises [qui], comme les menaces de droits de douane injustifiés, sont inacceptables ».