Mercredi 30 octobre, Bernard Pallot a été acquitté par le tribunal de Troyes. Il était jugé pour avoir assassiné son épouse, malade, qu’il a étranglée « à sa demande pour éviter qu’elle souffre ». Sa femme, Suzanne Pallot, septuagénaire, souffrait de plusieurs pathologies, notamment de la maladie de Carrington, une pneumopathie chronique, et d’ostéoporose, avec des fractures multiples, dont une du col du fémur survenue peu de temps avant les faits.

Alors que l’examen du projet de loi sur la fin de vie a été suspendu par la dissolution de juin dernier de l’Assemblée nationale, ce procès remet au cœur des débats la nécessité ou non de légiférer en la matière. Selon l’avocat de la défense, « si l’euthanasie était légale, Bernard Pallot n’aurait pas étranglé sa femme avec un fil électrique ».

Pour l’avocat général, en revanche, cet assassinat, « présenté comme un geste d’amour, est un geste interdit par la loi » et « on ne peut pas s’arroger le droit de tuer ». Il avait requis huit ans de prison contre l’accusé.