Le Mexique modifie sa Constitution pour sanctionner toute ingérence étrangère
Après que Donald Trump a décidé d’inscrire six cartels mexicains sur la liste des organisations terroristes et d’augmenter les tarifs douaniers à l’encontre du pays, la Chambre des députés mexicaine a adopté, mardi 11 mars, une réforme de la Constitution visant à protéger la souveraineté nationale et à sanctionner les ingérences étrangères.
La réforme, impulsée par la présidente Claudia Sheinbaum, a recueilli 327 voix contre 116. Elle prévoit de modifier les articles 19 et 40 de la Constitution du pays, afin d’en renforcer la souveraineté nationale, notamment à l’encontre des trafics illégaux.
En ce sens, « le peuple mexicain n’acceptera, en aucun cas, des interventions, des ingérences ou tout autre acte de l’étranger préjudiciable à l’intégrité, à l’indépendance et à la souveraineté de la nation, tels que les coups d’État, l’ingérence dans les élections ou la violation du territoire mexicain ».
En outre, l’État mexicain refusera toute intervention dans une enquête ou toute poursuite sans l’autorisation expresse et la coopération de l’État mexicain. Également, la réforme prévoit que le juge ordonnera la détention préventive de manière informelle pour le crime de terrorisme.
Seront ainsi punis de la « peine la plus sévère » les ressortissants ou étrangers impliqués dans la fabrication, la distribution, l’élimination, le transfert ou l’entrée illicites sur le territoire national d’armes.
Déjà approuvé par le Sénat le 26 février dernier, le texte doit désormais être examiné par les congrès de 17 des 32 États mexicains.