Le premier amendement de la constitution des Etats-Unis prévoit que « Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu’a le peuple de s’assembler paisiblement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre ». Il constitue une pierre angulaire de la démocratie américaine.

Plusieurs élus démocrates estiment que la liberté d’expression, consacrée par cet amendement, est menacée par Donald Trump et son gouvernement. Selon eux, le dernier exemple en date de cette menace est la suspension de l’animateur Jimmy Kimmel. Elle est intervenue après l’assassinat, le 10 septembre, du militant pro-Trump Charlie Kirk, lors d’une intervention où Kimmel tournait en dérision la réaction du monde MAGA.

Ainsi, certains élus souhaitent proposer une loi visant à « protéger la liberté d’expression ». Le texte pourrait créer « une protection spécifique pour ceux qui sont ciblés pour des raisons politiques » et prévoirait « des conséquences réelles pour les responsables gouvernementaux qui utiliseraient leur pouvoir pour s’en prendre à la liberté d’expression », selon le sénateur du Connecticut Chris Murphy.

Greg Casar, élu du Texas à la Chambre des représentants, a précisé que le texte aurait vocation à « protéger églises, associations, journaux, universités, étudiants, travailleurs, de tout président qui cible ses opposants politiques ».