Comparaissant depuis le lundi 6 janvier devant le Tribunal correctionnel de Paris pour corruption passive, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne électorale et association de malfaiteurs, l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy a entendu, ce jeudi 27 mars, les réquisitions prononcées à son encontre.

Soupçonné d’avoir financé une partie de sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds provenant du régime libyen de Mouammar Kadhafi, Nicolas Sarkozy encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une privation de certains de ses droits civiques dont une peine d’inéligibilité pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Ce jour, le Parquet national financier (PNF) a requis à l’encontre de l’ancien Président de la République une peine de sept ans de prison, une amende d’un montant de 300 000 euros ainsi qu’une peine d’inéligibilité. En outre, le PNF a requis des peines de six ans de prison et 100 000 euros d’amende contre Claude Guéant et de trois ans de prison et de 150 000 euros d’amende contre Brice Hortefeux, deux ex-ministres également sur le banc des prévenus.

Mercredi 26 mars, le ministère public avait appelé à la condamnation de l’ancien chef de l’État pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne électorale et association de malfaiteurs.

Le mardi 8 avril marquera le dernier jour de ce procès, durant lequel la défense de Nicolas Sarkozy plaidera une dernière fois. La date du délibéré n’est, pour le moment, pas encore annoncée.

Retrouvez le dossier du Club des juristes relatif au procès des soupçons de financement libyen ici.