Abou Zayed et Hazza Taha, mis en examen dans l’enquête sur l’attentat de la rue des Rosiers, ont annoncé, mercredi 27 novembre, leur intention de se pourvoir en cassation contre l’arrêt de la Cour d’appel de Paris du 24 novembre 2025. Ils contestent leur renvoi devant une cour d’assises spéciale, composée uniquement de magistrats professionnels, et demandent à être jugés par une juridiction incluant des jurés citoyens.

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Me Romain Ruiz, avocat d’Abou Zayed, a déclaré : « Nous le dirons jusqu’au bout, ce dossier doit être jugé par les citoyens de notre pays ». 

Abou Zayed est considéré comme l’un des tireurs et est détenu en France depuis 2020. Hazza Taha est soupçonné d’avoir dissimulé des armes en 1982. Les quatre autres suspects identifiés dans le dossier demeurent visés par des mandats d’arrêt.

Leurs avocats dénoncent un recours à la procédure d’exception inadapté à une affaire antérieure aux lois antiterroristes modernes. « Ce dossier est une partie de notre histoire, née avant les lois antiterroristes et la justice d’exception qui se les accaparent depuis trop longtemps », affirment Me Ruiz, Me Bruno Gendrin et Me Raphaël Kempf. 

Me Yassine Bouzrou, conseil de Hazza Taha, critique pour sa part une décision qui « soulève de sérieuses interrogations sur sa rigueur juridique » et pointe son « manque de fondement » et sa « qualité discutable ».

Pour rappel, l’attentat attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire d’Abou Nidal, avait fait six morts et vingt-deux blessés le 9 août 1982, lors de l’explosion d’une grenade puis d’une fusillade visant le restaurant Jo Goldenberg, dans le quartier juif du Marais.