Vendredi 29 août, les États-Unis ont annoncé, dans un communiqué, leur refus de délivrer des visas à des représentants de l’Autorité palestinienne et de l’Organisation de libération de la Palestine. Cette décision intervient à quelques jours de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies, prévue du 9 au 23 septembre, alors que plusieurs pays, dont la France, envisagent de reconnaître officiellement l’État palestinien à cette occasion.

Dans le communiqué, il est précisé qu’« il est dans l’intérêt de notre sécurité nationale de tenir l’Organisation de libération de la Palestine et l’Autorité palestinienne pour responsables de ne pas respecter leurs engagements et de compromettre les perspectives de paix ». Selon la diplomatie américaine, le recours à la Cour pénale internationale (CPI) et à la Cour internationale de justice (CIJ) par l’Autorité palestinienne traduirait une volonté de contourner les négociations en cours.

D’après la presse palestinienne, cette décision contreviendrait à l’accord de siège conclu entre les Nations unies et les États-Unis en 1947, qui garantit un accès facilité au siège de l’Organisation, notamment par la délivrance rapide de visas.

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réagi à ce communiqué en rappelant que le siège de l’ONU constitue un « lieu de neutralité » et qu’une Assemblée générale « ne saurait souffrir d’aucune restriction d’accès ».