Lundi 15 décembre, Roger Lumbala, ancien chef de guerre congolais, a été condamné à trente ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de Paris pour complicité de crimes contre l’humanité pour des faits survenus en 2002 et 2003, alors qu’il dirigeait un groupe rebelle dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Ce jugement marque un tournant historique, car il s’agit de la première condamnation d’un ancien chef militaire congolais par une cour nationale étrangère pour des actes commis en RDC dans les années 2000. 

En effet, le procès s’est appuyé sur le principe de la compétence universelle permettant à tout État de juger les auteurs de crimes graves, peu importe le lieu de leur commission, la nationalité de l’accusé et de la victime. Il se fonde exclusivement sur la nature de l’infraction.