Nicolas Sarkozy remis en liberté sous contrôle judiciaire
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Après vingt jours de détention provisoire à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy va être libéré.
La Cour d’appel de Paris a suivi, lundi 10 novembre, les réquisitions du parquet général, qui avait plaidé pour une mise en liberté sous contrôle judiciaire. Dans ce cadre, l’ancien président de la République se voit interdire de quitter le territoire et d’entrer en contact avec les autres prévenus.
L’ancien chef d’État s’est également vu interdire, par la justice, d’entrer en contact avec Gérald Darmanin, qui lui avait rendu visite à la fin du mois d’octobre.
Lors de l’audience, l’ancien président est apparu en visioconférence depuis sa cellule. « C’est dur. C’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant », a-t-il déclaré, saluant « le personnel pénitentiaire [qui] a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable ». Il a ajouté ne pas avoir « imaginé attendre 70 ans pour connaître la prison ».
Reconnu coupable le 25 septembre d’association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, il avait été condamné à cinq ans de prison ferme, assortis d’un mandat de dépôt et d’une exécution provisoire.
Selon l’article 144 du code de procédure pénale, la détention provisoire ne peut être maintenue que si elle constitue « l’unique moyen » d’éviter la disparition des preuves, les pressions, la fuite ou la récidive.
Nicolas Sarkozy doit être libéré dans l’après-midi.