Nicolas Sarkozy reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire des soupçons de financement libyen
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Le Tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable, jeudi 25 septembre, d’association de malfaiteurs dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. En revanche, il a été relaxé des chefs de corruption passive, de détournement de fonds publics libyens et de financement illicite de campagne électorale.
Soupçonné d’avoir financé une partie de sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds en provenance du régime libyen de Mouammar Kadhafi, Nicolas Sarkozy, ainsi que onze autres prévenus — parmi lesquels les anciens ministres Brice Hortefeux et Claude Guéant — a été jugé par le Tribunal correctionnel de Paris du 6 janvier au 8 avril 2025.
L’ancien président de la République encourait jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une privation de certains de ses droits civiques, dont une peine d’inéligibilité pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Quelles peines le Tribunal correctionnel de Paris a-t-il prononcées dans cette affaire ?
L’ancien chef d’État Nicolas Sarkozy a été condamné par le Tribunal correctionnel de Paris à cinq ans d’emprisonnement, avec mandat de dépôt à effet différé assorti de l’exécution provisoire, ainsi qu’à 100 000 € d’amende et à la privation de ses droits civils et civiques, pour association de malfaiteurs.
L’ancien ministre Claude Guéant, contre qui le Parquet national financier avait requis six ans de prison et 100 000 € d’amende, a été condamné à six ans d’emprisonnement, sans mandat de dépôt, « en raison de son état de santé », à 250 000 € d’amende, ainsi qu’à la confiscation de son appartement parisien, pour blanchiment de trafic d’influence, corruption et association de malfaiteurs.
L’ancien ministre Brice Hortefeux a pour sa part écopé de deux ans d’emprisonnement, aménageables sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique avec exécution provisoire, ainsi que de 50 000 € d’amende, pour association de malfaiteurs.
L’ancien ministre du Travail et du Budget, Éric Woerth, a été relaxé du chef de complicité de financement illégal de campagne.
Le décès de l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine a entraîné l’extinction des poursuites le visant.
L’homme d’affaires Alexandre Djouhri a été condamné à six ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt, à 3 millions d’euros d’amende, ainsi qu’à une interdiction de gérer pendant quinze ans.
Retrouvez le dossier du Club des juristes sur l’affaire des soupçons de financement libyen ici.