Ce mardi 9 décembre marque les 120 ans de la loi de 1905. Ce texte fondateur a posé les bases de la séparation des Églises et de l’État. Il a aussi façonné la conception française de la laïcité, un terme employé depuis 1871 pour désigner la séparation entre le religieux et le civil.

Plus d’un siècle après sa promulgation, la loi de 1905 affirme que la République « ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Toute l’essence de la laïcité se trouve dans ses deux premiers articles de la loi. Ils garantissent la liberté de conscience et la neutralité de l’État.

Cependant, cette loi ne s’applique pas partout de la même manière. L’Alsace-Moselle et plusieurs territoires d’outre-mer font figure d’exception : la Guyane, Mayotte, la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, la Nouvelle-Calédonie ou encore les Terres australes et antarctiques françaises. Dans ces collectivités, ce sont notamment les décrets-lois Mandel de 1939 qui s’appliquent. Ils autorisent les cultes à gérer leurs biens, à bénéficier de régimes fiscaux particuliers et, dans certains cas, à recevoir un soutien public.