Un an après la polémique qui avait éclipsé sa chronique sur France Inter, l’humoriste Guillaume Meurice tente désormais de faire reconnaître que son départ de Radio France, acté en juin 2024 pour « faute grave », n’était pas fondé. Devant le Conseil des prud’hommes de Paris, mercredi 10 décembre, il a revendiqué non seulement l’annulation de la rupture anticipée de son contrat, mais aussi une indemnisation avoisinant les 400 000 euros.

Pour rappel, le contentieux remonte à une émission du 29 octobre 2023. Dans un sketch consacré aux costumes d’Halloween, Guillaume Meurice avait mentionné le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou et l’avait décrit comme une « sorte de nazi mais sans prépuce ».

La direction de France Inter avait alors exigé une prise de position publique de l’humoriste, qui a refusé. L’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), de son côté, avait simultanément adressé une mise en garde à Radio France.

D’autre part, une plainte pour incitation à la haine raciale, déposée par l’Organisation juive européenne, avait ensuite été examinée mais classée sans suite en avril 2024. S’appuyant sur cette issue, l’humoriste avait repris ses propos à l’antenne, parlant ironiquement de « la première blague autorisée par la loi française ».

Cette intervention a conduit à sa suspension, puis à son renvoi définitif pour « déloyauté répétée ».

Le jugement a été mis en délibéré et doit être rendu le lundi 9 février.