Après l’audience du vendredi 5 décembre sur la possible suspension de Shein, le Tribunal judiciaire de Paris a indiqué qu’il rendrait sa décision le 19 décembre sur la demande de l’État visant à bloquer la plateforme pendant trois mois en raison de la vente de produits illicites. L’affaire a été mise en délibéré, le gouvernement s’appuyant sur l’article 6-3 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique pour justifier une intervention judiciaire.

La défense de Shein conteste l’invocation de cet article et juge l’action « hors sujet » et « irrecevable », arguant que la société a retiré fin octobre l’ensemble des articles incriminés. 

L’avocat Renaud Le Gunehec a rappelé que l’État ne cherche pas à « interdire » Shein de « faire du commerce » mais à instaurer « un cadre contraignant pour s’assurer qu'[…] on ne trouvera plus des poupées sexuelles d’1,20 m avec des visages de fillette de 10 ans et des orifices sexuels […] ou des machettes à double lame ».