L’Union européenne amorce un nouveau tournant dans sa politique migratoire
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Lundi 8 décembre, les ministres de l’Intérieur des vingt-sept États-membres devront, pour la première fois, se prononcer sur trois propositions législatives de la Commission européenne visant un durcissement coordonné de la politique migratoire de l’Union européenne (UE).
Ces textes ouvriraient la voie à plusieurs évolutions majeures : la création de centres situés hors du territoire européen pour accueillir les personnes déboutées de l’asile, un prolongement des durées de détention pour les migrants refusant de quitter l’UE et la possibilité de reconduire certains d’entre eux vers des pays jugés « sûrs », même lorsqu’ils n’en sont pas ressortissants.
Un autre sujet sensible attend les États membres lundi : la mise en place d’un mécanisme de solidarité destiné à répartir une partie des demandeurs d’asile depuis les pays en première ligne, notamment la Grèce et l’Italie. Les États réticents pourraient s’acquitter d’une contribution financière de 20 000 euros par demandeur d’asile non relocalisé. Plusieurs gouvernements, parmi lesquels la Belgique, la Suède ou l’Autriche, ont déjà indiqué qu’ils ne participeront pas aux relocalisations.