Poupées pédopornographiques : après Shein, l’État engage une action judiciaire contre AliExpress et Joom
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L’État va saisir la justice contre les plateformes AliExpress et Joom pour « vente de poupées pédopornographiques », a annoncé mercredi le ministre du commerce, Serge Papin, sur TF1. « Il va y avoir une plainte au judiciaire sur ces deux plateformes, de la part de l’État, puisqu’elles vendent des poupées pédopornographiques aussi », a-t-il expliqué, rappelant que Shein fait déjà l’objet de procédures pour des produits similaires.
Pour Serge Papin, ces démarches poursuivent un objectif clair : « C’est un combat qui vise à protéger les consommateurs, qui vise aussi à protéger les enfants, les adolescents ». Le ministre souligne également un enjeu économique, affirmant vouloir défendre « notre industrie » et « nos commerçants » et mettre fin au « Far West numérique ».
Le 14 novembre, le ministre avait indiqué que six plateformes avaient été visées pour la vente de produits illégaux. La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) avait effectivement découvert « qu’AliExpress et Joom vendaient aussi des poupées pédopornographiques » et que Wish, Temu, AliExpress et eBay « vendaient des armes de catégorie A, comme des poings américains et des machettes ».
L’action engagée par l’État prendra la forme d’une assignation au civil, a précisé le cabinet du ministre. Pour rappel, ce type de procédure permet de notifier officiellement à une entreprise qu’un différend est porté devant le juge, et constitue l’étape par laquelle une action judiciaire est formellement ouverte.
Parallèlement, l’audience en référé sur la suspension de Shein en France se tient ce mercredi au Tribunal judiciaire de Paris.
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